Rêvasser devant les propriétés à vendre dans d’autres pays est un passe-temps pour plusieurs. Les raisons varient, allant d’échapper aux coûts élevés de l’immobilier au Canada, prendre une retraite dorée au soleil ou encore posséder un pied-à-terre dans un lieu de villégiature.
Il est vrai que ce peut être un investissement immobilier agréable et prolifique. Il s’agit néanmoins d’une décision importante qui doit être réfléchie.
Ne pas se laisser emporter par le rêve
Il est facile de se laisser tenter par la recherche des maisons sur le bord de l’océan, avec des vues à couper le souffler. Néanmoins, il faut rester à l’affut de considérations importantes, les mêmes que lorsque l’achat est fait au Canada. Est-ce que la propriété est une construction solide, de bonne qualité ? Est-ce réellement le lieu, la région, le pays où que l’on désire habiter? Renseignez-vous aussi sur le quartier. Est-il sécuritaire ? Où se trouvent les commerces de proximité ?
Rechercher les contraintes et les avantages des différents pays
La proximité avec les États-Unis, et leurs similarités en termes de niveau de vie, en font une destination de choix pour de nombreux Canadiens souhaitant faire l’achat d’une propriété hors du pays. Les états chauds comme la Floride, la Californie, le Texas et l’Arizona sont particulièrement prisés par les Canadiens qui veulent échapper au froid. Néanmoins, les hypothèques détenues par les étrangers sont soumises à des frais pour les ressortissants étrangers, ce qui fait grimper les coûts hypothécaires pour les Canadiens.
Le choix du pays où acquérir la propriété peut aussi se faire selon les avantages reliés. Par exemple, un investissement de 200 000 $ US ou plus en Dominique donne automatiquement un passeport de ce pays. Au Portugal, les Canadiens détenant une maison de plus de 500 000 euros obtiennent un permis de résidence, qui donne le droit d’y travailler sans visa particulier. Aussi, sachez qu’au Mexique des zones restreintes sont réservées aux investisseurs immobiliers étrangers.
Connaître les frais adjacents
Tout comme au Canada, il est primordial de bien calculer les frais comme les différentes taxes, les assurances, les coûts de maintenance, de transfert de propriété, etc. Ces montants s’accumulent et ne devraient pas être une surprise après l’achat. Il faut bien les planifier. De plus, il importe de bien connaître les conséquences fiscales liées à la détention d’un titre immobilier à l’étranger, de même que les revenus tirés de la location de ces propriétés, s’il y a lieu. Il faut aussi prendre le temps de bien évaluer le coût de la vie à l’étranger. Certaines dépenses peuvent être moins dispendieuses qu’au Canada, alors que d’autres sont bien plus importantes.
Rechercher les options pour l’hypothèque
Trouver un prêt hypothécaire auprès d’une institution financière ayant des liens avec le Canada est l’option la plus facilitante. Plusieurs banques canadiennes ont cette option, particulièrement pour un achat aux États-Unis. Puisqu’elles ont accès à votre dossier de crédit, certains frais facturés aux ressortissants étrangers sont levés.
Louer pour éponger les frais
Plusieurs propriétaires choisissent de louer leur petit coin de paradis à des proches ou même des étrangers, lorsqu’ils ne s’y trouvent pas. C’est une bonne idée pour alléger tous les frais. Toutefois, il faut s’informer des règles du pays : avez-vous vraiment le droit de louer ? Dans les immeubles de copropriétés, c’est souvent interdit.
Demander de l’aide à des experts
Pour que la transaction soit une réussite, mieux vaut vous entourer de professionnels dans l’achat de maisons à l’international, comme des avocats, banquiers et courtiers immobiliers.
Faire l’acquisition d’une propriété à l’étranger n’est pas un rêve impossible. Si l’occasion se présente devant vous, gardez la tête froide pour prendre cette décision de façon rationnelle afin de ne pas gâcher ce beau projet.